Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG DE L'ASSOCIATION VIGILANCES, L'INFORMATION MAITRISEE
28 février 2007

INTERVIEW DE MARIE-CHRISTINE MORETTI DANS LA LETTRE DE VIGILANCES N°9

MORETTIMarie-Christine MORETTI
Dirigeante d’ADES

Entreprise innovante créée en 2004 à Maubeuge, ADES est spécialisée dans la mesure de précision en milieu industriel. Cette PME de six personnes compte, parmi ses plus gros clients, les géants français de l’aéronautique, de l’automobile et de la sidérurgie .


Dirigeante d’une jeune entreprise, quel est selon vous, le moment opportun pour développer une démarche d’Intelligence Economique ? 

Lorsque l’on crée une société, les premiers domaines auxquels on pense naturellement sont le marché, le financement, la viabilité, etc, mais certainement pas la sécurité des données et encore moins l’Intelligence Economique (IE). C’est une grave erreur, la sécurisation des données de la société, les veilles (normative, concurrentielle, technologique...) doivent être pensées en même temps que la création de celle-ci voire en même temps que l’idée elle-même. La protection doit être, du reste, envisagée tant au niveau de la détection des marchés qu’à l’idée des développements à effectuer : Intégrer l’IE dès l’origine, c’est contribuer à la protection de ses innovations à venir.

Quels conseils donneriez-vous aux PME et TPE qui considèrent que leur taille les protège des convoitises ? 

Tout d’abord leur rappeler que la convoitise est loin d’être liée à la taille de la société. Entreprise de six personnes abordant les grands donneurs d’ordres, nous avons connu ce genre d’attaque. En effet, la taille importe peu, car seule l’attractivité de notre business a été le facteur déclenchant. Ensuite leur dire que l’IE est beaucoup plus facile à faire admettre comme «philosophie quotidienne» auprès de ses collaborateurs lorsque la taille de l’entreprise est réduite. Car pour qu’elle soit efficace, l’IE doit être l’affaire de tous. La communication est plus aisée et il est plus simple de verrouiller les processus dans une entreprise à taille humaine.

Si la protection est nécessaire, elle n’est pas suffisante. Selon vous, en quoi vos approches de veille et d’éveil servent le développement de votre entreprise ? 

Lorsque l’on est une TPE, on est plus proche du petit bateau que du paquebot, et la mer est souvent houleuse entre un marché changeant et des concurrents agressifs. Ainsi, il s’agit plus parfois d’une question de survie que d’une recherche de bonnes opportunités. Par ailleurs, le personnel est un atout qu’il ne faut surtout pas négliger, ce sont bien souvent vos collaborateurs qui vous apportent l’information utile. La veille, la communication à l’intérieur de l’entreprise et surtout l’écoute des clients doivent être prioritaires, car la possibilité de «changer de cap» rapidement et au bon moment dépendra de tous ces facteurs.

Accéder à la lettre de Vigilances de mars 2007

Publicité
Commentaires
BLOG DE L'ASSOCIATION VIGILANCES, L'INFORMATION MAITRISEE
Publicité
BLOG DE L'ASSOCIATION VIGILANCES, L'INFORMATION MAITRISEE
Archives
Publicité